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Aujourd’hui c’est ScrumDay !

Aujourd’hui c’est ScrumDay !

Et quoi de mieux pour parler de Scrum dans la bonne ambiance qu’une conférence à Disneyland, dans l’hôtel New York ?
Voici un petit aperçu de ce que donne une journée à cette conférence.

Arrivée :

Après un petit déjeuner copieux dans l’une des salles de réception (Times Square), c’est parti pour deux jours de conférence pour l’édition 2015 du ScrumDay.

Petite présentation du cadre de la convention. Ça donne quoi ?
ScrumDay, 5 ans déjà, et toujours plus de succès (dépassement des 500 inscrits cette année) avec un clin d’œil au premier et dernier inscrit.
Un petit tour des sponsors et de la logistique avec présentation de Speecheo (outil pour accéder aux conférences en ligne, permettant une prise de note avec une visibilité des slides du speeker). Vous pouvez du coup revoir certaines présentations sur speecheo.com. Demandez si vous voulez les liens directs. 5 conférences possibles à revoir.

Et c’est parti pour la journée !

Ouverture par une KeyNote avec Dave Snowden :

On parle de Cynefin. Pour ceux qui le découvriraient, comme moi, il s’agit d’un framework développé justement par notre orateur. Pas d’histoire de développement, ici on parle de la manière de comprendre la complexité d’un système et de la faire évoluer (le tout en anglais). On ressent l’expérience qui a permis de sortir ce framework et la recherche que ça a nécessité.
Et voici que Scrum se glisse au moment de parler de transition d’états. Scrum s’intègre afin de simplifier la complexité d’un système, entre un état complexe et un état compliqué.

frameworkCynefin

Bref, beaucoup d’exemples et d’expertise. Ça demanderait vraiment à se pencher dessus.
Voici quelques points intéressants ressortant de l’analyse (il y en a beaucoup d’autres) :
– Le sens des textes est toujours lié à l’interprétation.
– Il ne faut pas oublier qui on est (ce point sera aussi relevé dans la conférence sur la horde agile).
– Et enfin, une phrase plutôt intéressante présente dans les slides de cette keynote :
« All paths up are different »
« All paths down are the same »

Conférence 1 : La horde Agile

Plutôt débutant Agile, je me suis orienté vers la track « Ascension ». Et elle débute par une discussion avec Pablo Pernot.
Beaucoup d’idées présentées ici, revenant régulièrement sur les idées évoquées par Dave Snowden (cité à de multiples reprises).
Pour une fois dans une présentation, pas de plan précis. Ça part un peu dans tous les sens, mais du coup, on récupère pas mal d’informations.

Le but, donner une explication de l’agilité en se basant sur le modèle préhistorique et l’organisation des communautés « primitives ». A l’appui, des études de différents domaines afin de comprendre pourquoi « Agile » et surtout le « Comment ».

Des petits exemples :
– On parle du nombre de Dunbar (sociologie) pour l’adapter à une équipe de travail : 7 – 50 – 150. S’éloigner de ces chiffres peut nuire à la cohésion d’un groupe.
– Un groupe efficace est un groupe coopératif hétérogène (sur l’exemple sage qui identifie la proie, chasseur qui chasse, et enfant qui apprend)
– On revient sur le point important, soulevé ici et dans la KeyNote de Dave Snowden : le sens des textes et l’importance du « qui sommes-nous ». On ne vient pas de nulle part. Oublié dans les précédentes méthodes (basées sur le côté cartésien qui s’est imposé), il faut réintroduire émotion, intuition, etc…
– Un autre exemple sur la communication constructive. Elle chute une fois que l’on dépasse la distance d’un bus (courbe de Owen ; 15-20m max)
– Une mise en garde sur les compteurs beaucoup utilisés aussi en Agile. Nous ne sommes pas dans le « no-metrics » mais on s’en rapproche. La problématique soulevée est plutôt de ne pas oublier la vision externe. On ne peut pas tout quantifier. En effet, trop de découpage fait perdre la vision globale et fausse ces mêmes indicateurs (ex : le coût de construction du document résumant les compteurs)
– Une explication simplifiée du modèle de la spirale dynamique (de Clare W. Graves) offrant un fil d’explication sur notre évolution : l’évolution d’un projet/entreprise doit suivre des étapes (encore un rebondissement sur le discours de Snowden).

La vision d’avenir : on va changer de système. Nous sommes dans le système complexe adaptatif de Synefin.
Et la petite phrase pour finir : « Agile : On ne va pas plus vite, on y va autrement »

Des conférences d’une cinquantaine de minutes qui défilent très vite au final.

Conférence 2 : L’art du maniement des exigences agiles

Un bon discours d’Alexandre Boutin, formateur agile co-auteur de « Rupture Douce », spécialiste des jeux (agile).
Il nous décrit le process de mise en place et d’évolution du Story Mapping et des User Stories.
Ça serait trop long de tout expliquer, et ferait un article à part entière. Mais un bon retour d’expérience sur le sujet.

La petite information de dernière minute : « User Story Mapping » de Jeff Patton aura peut-être une version française prochainement.

Les points importants résumés :
– Le côté personnel d’un Story Mapping. Il n’existe pas un unique Story Mapping pour un cas.
– Le positionnement d’un axe de nécessité vers le bas.
– L’astuce sympa : Il faut faire descendre au moins la moitié des post-it dans les itérations suivantes pour pouvoir obtenir un sprint plus efficace avec une approche minimaliste (On parle ici du MVS : Minimum Viable Solution).
– L’utilisation des 3C pour la définition des User Story (Carte / Conversation / Confirmation) :
* Carte : titre, description succincte (En tant que .. Je veux … Pour…) avec des notes (règles de gestions, …)
* Conversation : basé sur les échanges avec les différents acteurs
* Confirmation : Présentation de ce qui sera réalisé (pour confirmation) avec des critères d’acceptation / tests d’acceptation. Pas de « Comment », on raisonne en terme de valeurs pour l’utilisateur

Une bonne formation sur le sujet.

Conférence 3 : Agile Shu Ha Ri

Parfait pour les débutants. On explique en trois mots ce qu’est Scrum.
Scrum ? Pas un process, un framework. L’image d’un meuble vide mais pratique car on sait l’utiliser. On peut le ranger où on veut et il s’adapte à nous.

Et la solution : Shu Ha Ri (venu de l’aïkido)
Shu : Suivre l’exemple (pour apprendre en suivant exactement sans apporter de variation)
Ha : se détacher (franchir les limitations, apporter une variation)
Ri : Etre fluide (création, innovation : on n’a plus réellement besoin du process)

Une bonne vision globale avec des petites astuces.

Conférence 4 : 6 questions clefs à se poser pour réussir votre transformation agile

Une dernière conférence dans la détente, avec beaucoup d’interaction entre public et orateur (Irène DOAN).
Comme le dit bien le titre, on parle de migration vers Agile. Cette migration est expliquée en 6 questions :

Pourquoi ?
La réponse dépend surtout du contexte. Mais il faut savoir y répondre.

Comment commencer ?
Go/NoGo ? Par expérimentation ? Par incubation ? Ou avec un point de non-retour ?

Qui (avec qui) ?
On peut commencer par l’équipe de développement pour l’étendre à l’avenir.

Comment aller à la conquête de l’ouest ? (la manière à employer)
« Évangéliser » l’entourage ? Tel un cow-boy à imposer ? En Hors-la-loi, en imposant même à l’encontre des process existant ? En hacker (de manière cachée, détournée).

Comment étendre le déploiement ?
Comment apporter une pérennité et une stabilité aux équipes surtout. Et que faire si ça coince ?
Petite description ici du modèle ADKAR (Awarness Desire Knowledge Ability Reinforcement)

Comment finir une transformation agile ?
Il faut savoir fixer les critères de succès.

Des questions qui peuvent sembler simples, mais qu’il est nécessaire de se poser et apportent finalement beaucoup de compréhension tout en limitant les risques.

Voilà !
C’était un résumé du résumé. Il y avait beaucoup de choses à dire et à entendre.
ScrumDay 2015, c’est passé. Mais vous pourrez sans doute participer au 2016 !

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